jeudi 5 février 2015

NOS FACES CACHEES de AMY HARMON

Aujourd'hui je vous donne mon avis sur un livre qui a fait le buzz sur la blogsphère
Couverture de Nos faces cachées

Description:
Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique qu'on retrouve en couverture  des romances. Et Fern Taylor en connaît un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu'il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu'à ce qu'il cesse de l'être...
 
Nos faces cachées est l'histoire de cinq amis qui partent à la guerre. L'histoire d'amour d'une jeune fille pour un garçon brise, d'un guerrier pour une fille ordinaire. L'histoire d'une amitié profonde, d'un héroïsme du quotidien bouleversant. Un conte moderne qui vous rappellera qu'il existe un peu de Belle et un peu de bête en chacun de nous...
 
Avis:
Ambrose est la coqueluche du lycée. Star de l'équipe de lutte du bahut, il fait tourner la tête de toute les filles mais surtout celle de Fern, une jeune fille timide, mal dans sa peau et dont la nature n'a pas vraiment fait de cadeau à l'adolescence. Elle s'est que les potes d'Ambrose, ne la trouve pas jolie non plus mais il la respecte pour son amitié et son soutien pour son cousin Bailey.
 
Bailey a une myopathie, il est en fauteuil roulant et est condamné à une mort lente et proche. Pourtant c'est un garçon plein d'entrain et de joie de vivre qui encourage l'équipe de lutte et son héros: Ambrose! Il est intelligent, sympathique et forme avec Fern un duo inséparable où règne entre eux un maître mot: l'humour et le positivisme!
 
Quand le 11 septembre changea à jamais l'Amérique, Ambrose décide de s'engager dans l'armée avec ses 4 meilleurs amis et verra son avenir et celui de ses amis bouleversé pour toujours.
Dès lors, toutes ses croyances, toutes ses certitudes voleront en éclat et il devra trouver la force et le courage de se relever.
C'est auprès de Bailey et de Fern qu'il va voir son monde changer, évoluer, s'améliorer, souffrir à nouveau mais accepter.
 
Ce livre a fait le buzz sur la blogspère! Les critiques étaient unanimes du coup, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté.
Et bien souvent quand on attend beaucoup d'un livre eh bien ... on est déçu et c'est le sentiment que j'ai en finissant ma lecture!
 
Pour autant c'est un bon livre avec une bonne morale et qui vous apporte effectivement des passages assez émouvant, d'autres plutôt drôles. Malheureusement l'histoire a manqué pour moi de profondeur.
Certains passages auraient pu à mon sens être plus développé afin d'être rendu plus intenses.
Ce qui m'a surpris de plus, ce sont les titres des chapitres qui annoncent presque ce qui va se passer, où est la surprise, la spontanéité? J'ai trouvé certains passages trop prévisibles.
 
Pour moi, la force du livre ce n'est pas la romance entre Fern et Ambrose, c'est le personnage de Bailey: poignant, touchant, réel. Il nous bluffe, et il est criant de vérité, il nous remet à notre place et est une véritable leçon de vie, de courage d'amour et d'espoir. Il m'a ému et j'ai adoré la relation entre lui et Fern comme s'ils ne faisaient qu'un mais oubliaient l'handicap pour conserver une formidable amitié drôle, sensible et touchante.
 
Cela reste un bon livre, bien écrit à la troisième personne. Un livre qui vous fera vivre beaucoup d'émotions et avec un beau message d'espoir et d'amour mais j'en attendais bien plus au vue des commentaires si élogieux!!
 
Extraits:
1) entre Bailey et Ambrose
Je viens de t’expliquer que je ne peux pas aller pisser tout seul. Je suis totalement dépendant de ma mère, qui baisse mon pantalon, me mouche et me met du déodorant. Et pour aggraver les choses, quand j’allais au lycée, je devais compter sur quelqu’un pour m’aider à faire presque tout. C’était gênant. Et frustrant. Mais nécessaire !
Je n’ai aucune fierté, Ambrose ! Aucune.
J’avais le choix : ma fierté ou ma vie. J’ai été obligé de choisir. C’est pareil pour toi. Tu peux conserver ta fierté intacte, rester assis ici, faire des cupcakes, devenir gros et vieux et, au bout d’un moment, tout le monde s’en foutra. Ou tu peux échanger ta fierté contre un peu d’humilité et récupérer ta vie.
 
2)
— Je t’ai fait du mal, n’est-ce pas, Fern ?
Elle hausse ses frêles épaules en souriant mais son sourire est tremblant et elle a les yeux qui brillent. Il est facile de voir que, trois ans plus tard, le souvenir est toujours douloureux.
— Je t’ai fait du mal, répète-t-il d’une voix que le remords et la prise de conscience teintent de regret.
 Fern tend la main vers lui et la pose sur sa joue mutilée.
— Tu ne me voyais pas, c’est tout.
— J’étais aveugle à l’époque, répond-il en caressant une boucle qui ondule sur son front.
— En réalité, c’est maintenant que tu es aveugle, le taquine doucement Fern, qui cherche à alléger sa culpabilité par l’humour. C’est peut-être pour ça que tu m’aimes bien.
 Elle a raison. Il est à moitié aveugle, mais malgré ça, ou peut-être grâce à ça, il voit les choses avec plus de clarté que jamais auparavant.
 

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